La guerre contre le vapotage est un phénomène bien réel qui risque de durer bien longtemps. On assiste à une opposition farouche des gouvernements de certains États et à des thèses complotistes venant des anti-vapotages. La pratique de la vape suscite énormément de débats en ce qui concerne ses bénéfices et ses méfaits sur la santé. On assiste de ce fait à une véritable guerre d’idées visant à agir sur la psychologie du public et ce, à l’aide d’arguments parfois erronés ou invalides. Quels sont les enjeux de cette guerre contre le vapotage et les perspectives d’une issue à terme.
Qui est contre le vapotage ?
Les principaux adversaires du vapotage sont les gouvernements. C’est un secret de polichinelle qui n’échappe qu’aux plus naïfs. En effet, les gouvernements voient en cette pratique une menace économique. La cigarette à tabac étant reconnue comme nocive pour la santé, ils mènent une politique de surtaxe sur ces produits. Des taxes exorbitantes sont imposées sur le tabac, mais auxquelles échappe l’e-cig.
Le tabac contient un taux élevé de nicotine qui est le principal élément addictif. Les fumeurs sont dans l’incapacité de décrocher par leur propre volonté, sauf si une réforme radicale est adoptée. Il faut par exemple que le prix de revente du paquet chez les distributeurs soit de l’ordre de milliers d’euros pour calmer l’engouement des fumeurs. Malheureusement, les taxes appliquées n’augmentent le prix du paquet que de quelques centimes. La politique à laquelle les gouvernements ont recours s’apparente à du leurre ou de l’hypocrisie, car la vente de la cigarette est très rentable.
Les e-cigs sont déjà utilisées dans les programmes d’accompagnement des fumeurs désireux de décrocher avec le tabac. Elles ont déjà fait leur preuve dans ce sens, mais certains gouvernements semblent faire la sourde oreille à ce propos. Pour combattre davantage la vape, ils font recours à des arguments infondés n’émanant d’aucune rubrique scientifique. Ils attribuent à la vape les mêmes maux que la cigarette.
Certains gouvernements adoptent une posture hostile à la vape en prenant des mesures très strictes à son endroit. C’est le cas de la Thaïlande, du Brésil, de l’Inde, du Cambodge et de la Singapour qui interdisent l’utilisation de la vape et toutes les activités qui y sont liées. Le Japon et l’Australie sont légèrement plus flexibles. Ils imposent une limite du taux de nicotine dans l’e-liquide et interdisent la promotion de la vape.
La guerre n’est pas près d’être finie
Malgré la campagne injuste des gouvernements contre le vapotage et le rapprochement à tort fait par certains avec le tabac, la vape ne cesse de gagner en popularité. Elle connaît un réel essor commercial et compte plus de 60 millions d’utilisateurs. La cigarette électronique n’est pas vecteur de maladies et elle produit de la vapeur aux saveurs diverses issue de différents arômes. Cette variété de goût plaît au public qui l’adopte massivement.
Plusieurs entités pro-vapotage militent pour que les cigarettes électroniques occupent la place qui leur revient à juste titre. Étant donné que les produits de la vape sont relativement récents et sont sujets et de nombreuses évolutions, il est préférable de se cantonner sur les informations connues (absence de substances nocives dans les e-liquide). Le vapotage est 95 % moins nocif que le tabagisme et permet d’éviter 96 % des maladies liées au tabac
Le vapotage bénéficie également du soutien de classes importantes comme les fabricants de cigarettes électroniques, les associations de consommateurs ou encore les scientifiques. Ces derniers ont le plus souvent défendu sa cause face à ses détracteurs en avançant de vrais arguments.
Avec les pro et les anti-vapes, il y a un écart considérable entre les idées véhiculées par chaque camp, ce qui fait surgir de nouvelles polémiques. Selon les détracteurs, la vape mènerait les jeunes au tabac. De telles allégations et l’acharnement des politiques, ne laisse entrevoir aucune porte de sortie dans la guerre de la vape avec les gouvernements. Lorsque les puissants lobbies du tabac mettent de leur poids dans la discussion, elle est partie pour durer, car les pro-vape ont de solides arguments à faire valoir. Il faut donc appeler à de la retenue dans chaque camp et se fier aux preuves tangibles venant des entités scientifiques. Cela n’est peut-être pas près d’arriver compte tenu de l’enjeu économique. C’est une guerre qui n’est pas près d’être finie.