En France, une étude a révélé que plus de 60 % des consommateurs du tabac cherchent à abandonner leur habitude. Cette tâche semble très difficile, surtout lorsque vous devez l’accomplir en solitaire. C’est ainsi qu’est née l’initiative du mois sans tabac. Elle a été instaurée en 2016 et permet de passer ce cap collectivement tout en bénéficiant de l’accompagnement de professionnels du sevrage.
Que devez-vous savoir sur le mois sans tabac ?
Depuis que le mois sans tabac a été introduit en France, plus de 1000 000 de fumeurs se sont inscrits. Les résultats issus de ces séances sont assez convaincants, car la plupart des participants ont réussi à abandonner le tabac. En effet, en vous inscrivant à cet événement, vous bénéficiez d’une consultation gratuite avec un professionnel en arrêt tabagique. Cette méthode s’est avérée très efficace pour aider les consommateurs du tabac dans leur processus de sevrage. Pour traverser cette période dans de meilleures conditions, les participants ont accès à une communauté de personnes qui partagent le même objectif. Ils peuvent ainsi se partager des conseils, exprimer leurs inquiétudes et leurs doutes. Ils peuvent aussi contacter un numéro gratuit qui leur fournit du soutien à tout moment, peu importe la situation.
Depuis la pandémie de la COVID-19, les inscriptions ont connu une forte hausse 2022 après avoir connu une baisse les deux années précédentes. En effet, cette année, 160 000 fumeurs ont été enregistrés. Cela représente 1,4 % du nombre de fumeurs dans toute la France. Les participants ont la possibilité de s’inscrire de manière anonyme. Certains sont même encouragés par leurs partenaires de travail pour y prendre part. Vous pouvez découvrir cet événement dans les divers centres commerciaux. Vous remarquerez des stands sur lesquels il est écrit “Mois sans Tabac”.
La 8ᵉ édition a pour but de rappeler aux participants qu’ils ne sont pas seuls dans cette épreuve. À cet effet, un spot télévisé de 30 secondes est diffusé sur les chaînes nationales. Il présente la vie d’un fumeur depuis sa première fois jusqu’au jour où il arrête définitivement le tabac. De nombreuses vidéos circulent également sur les réseaux sociaux et sur les panneaux publicitaires des grandes villes. Tout est mis en œuvre pour que personne ne puisse passer à côté de cette opportunité.
Les accompagnements pour arrêter le tabac
Il existe plusieurs méthodes et accompagnements pour réussir son sevrage. L’arrêt de la prise du tabac prend énormément de temps. Vous devez alors vous faire accompagner par un médecin ou un spécialiste du domaine pour vous en sortir efficacement. Peu importe le niveau de dépendance du fumeur, il doit être accompagné pour augmenter ses chances de réussir le sevrage. Il existe plusieurs tabacologues qui peuvent vous aider dans ce processus. Habituellement, ils utilisent deux niveaux de traitement en fonction du niveau de la dépendance.
Le premier traitement fourni par ces experts concerne les substituts nicotiniques. Ces derniers peuvent être des patchs, des gommes, des inhalateurs ou des pastilles. Ils sont souvent conseillés pour les fumeurs faiblement ou moyennement indépendants. Ces substituts nicotiniques ont pour rôle d’aider les fumeurs à diminuer progressivement leur consommation de tabac. Tout ceci est accompagné par un suivi rigoureux du médecin. Une partie de ces substances est prise en charge par l’assurance-maladie. Pour bénéficier de cet avantage, la prescription doit provenir d’un professionnel de santé. Le paiement par l’assurance se fait directement auprès du pharmacien.
Pour les fumeurs qui ont une forte dépendance au tabac, leur accompagnement est beaucoup plus concentré sur une thérapie comportementale et un suivi médicalisé. L’une des meilleures solutions médicamenteuses pour ce mal est le bupropion. Il est vendu en France sous le nom de Zyban et est considéré comme une aide au sevrage pour les adultes en bonne forme. Les patients qui ont été traités avec ce médicament ont constaté une forte diminution de leur envie de prendre du tabac. Le patient peut continuer de fumer pendant que le traitement est en cours. Au bout de deux semaines, il perd l’envie de fumer. Même après avoir arrêté, le traitement se poursuit encore sur une ou quelques semaines.
Certains patients peuvent continuer à consommer du tabac même après sept semaines de soins. Dans ce cas, le traitement est arrêté et le médicament jugé inefficace pour cet individu. D’autres mesures doivent être prises pour permettre à ce fumeur de guérir de sa dépendance au tabac.