Apparue au début des années 2000, la cigarette électronique continue toujours de diviser l’opinion publique. Cela se remarque surtout dans certains pays tels que la Corée du Sud où le ministère de la santé n’a pas publier de démenti face aux accusions qu’a connu ma vape suite à la crise américaine de 2019.
La crise de l’épidémie de maladies pulmonaires aux USA : présentation et contexte
Une incrimination de la vape a d’abord commencé aux États-Unis en 2019 avant de se répandre dans d’autres pays européens et asiatiques. Cette incrimination est notamment due à l’apparition de nombreux cas de maladies pulmonaires chez des adolescents de l’État du Wisconsin. Le département des soins de santé de l’État affirma ensuite, après une brève enquête, que la plupart des malades étaient des vapoteurs. La presse américaine se jeta alors sur l’affaire et répandit l’information aux quatre coins du pays. De nombreuses informations et de faux témoignages commencèrent également à circuler sur les réseaux sociaux, notamment Facebook.
L’hystérie et la peur gagnèrent toute la population américaine quand un premier décès fut annoncé le 23 août. De nombreux gouverneurs interdirent alors la vente d’e-cigarettes dans leurs États faisant perdre des millions de dollars aux entreprises du secteur. Elles doivent leur salut au CDC qui déclara officiellement que les maladies pulmonaires n’étaient pas liées à la vape elle-même. Elles étaient plutôt causées par l’acétate de vitamine E, une molécule présente dans du e-liquide contenant du THC.
La plainte de la Koera Électronic Cigarette Association
La situation observée aux États-Unis incita les autorités Sud-coréennes, notamment le ministère de la Santé, à engager une lutte contre la vape. À travers un communiqué de presse d’octobre 2019, il recommanda à la population d’arrêter de vapoter. Une publicité fut également réalisée et dans laquelle toutes les cigarettes électroniques, sans exception, furent présentées comme dangereuses pour la santé. Le soucis, est que aucun démenti n’a été publié une fois que la vape a été lavé de tout soupçons.
Ainsi, la KECA, une association regroupant plus de 4 000 boutiques de vente de produits de vape décida de porter plainte contre le ministère. Elle considère que le ministère n’avait pas les éléments nécessaires pour affirmer que la vape constituait une pratique dangereuse pour la santé. En outre, elle pointe du doigt l’hypocrisie des autorités sanitaires. Ces dernières ont en effet omis, volontairement, de préciser que les maladies pulmonaires enregistrées aux USA étaient dues à l’acétate de vitamine E.
La consommation de la cigarette classique, une pratique bien plus dangereuse
Certaines autorités Sud-coréennes s’acharnent contre la cigarette électronique alors qu’elle est moins dangereuse que celle traditionnelle. De nombreuses études ont révélé les effets dévastateurs de la cigarette classique sur la santé, du fait de sa forte teneur en nicotine. La dépendance et certains types de maladies sont en effet dus à la nicotine. La cigarette électronique, quant à elle, ne nécessite pas de consommation de nicotine. Elle est ainsi beaucoup moins dangereuse, voire inoffensive. Seuls les produits de vape de mauvaise qualité représentent un danger pour les consommateurs.
Au final, la lutte contre la vape organisée par les autorités de santé Sud-coréenne ne repose sur aucune base solide. La vape ne constitue pas en elle-même un danger pour la santé. La lutte doit être plutôt dirigée contre la cigarette classique et contre les produits de vape de mauvaise qualité.