Dans la communauté scientifique, quels sont les pro vape et qui sont les anti vape ? Combien sont-ils dans chaque camp ?

L’avènement de la cigarette électronique a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Créée à l’origine pour un usage restreint, la vapoteuse a acquis sa popularité depuis qu’une licence commerciale a été obtenue. Cependant, dans le monde scientifique on n’est pas toujours d’accord sur son utilité ou sur ses vertus. Pour les uns, c’est un projet pas moins dangereux que le tabac. Pour les autres, c’est un produit à promouvoir à grande échelle. Cet article vous révèle les acteurs scientifiques qui s’affrontent par rapport à l’e-cigarette.

Des scientifiques de l’industrie du tabac, premiers acteurs contre la cigarette électronique

Les scientifiques proches de l’industrie du tabac sont les plus farouches opposants de la cigarette électronique. Cela se justifie d’une part par le fait que ce sont des gens qui tirent leurs revenus de la commercialisation de la cigarette combustible. Alors que l’e-cig concurrence directement le tabac traditionnel, il n’y a aucun doute que les acteurs de l’industrie du tabac ne soient pas contents. D’ailleurs, cette rivalité transparaît depuis le début de la vapoteuse, lorsque cette dernière a été introduite sur le marché de la consommation. Les acteurs de l’industrie du tabac ont très tôt fait de décrier ce nouveau produit. On lui a prêté des effets néfastes qu’il ne présente pas, allant jusqu’à télécommander certains rapports d’études scientifiques sur la question. Un des cas les plus illustratifs est celui découvert à l’European Respiratory Society congress. En effet, lors du 30ème anniversaire de ce congrès, un scientifique exerçant dans une université fondée par l’industrie du tabac a produit un rapport anti-vape. Les scientifiques embauchés dans le secteur de la production du tabac sont donc en première ligne contre l’e-cig.

L’OMS dans un jeu pas clair

La plupart des rapports contre la vapoteuse sont issus du milieu de la production du tabac. À défaut, ces études ont été financées par l’industrie du tabac. Ce courant de pensée s’est depuis longtemps confirmé. L’industrie du tabac ne veut pas de l’essor de l’e-cig. Avec sa grande puissance, elle arrive aussi à influencer les avis de certaines grandes organisations telles que l’OMS qui est normalement la référence mondiale en termes de question de santé. C’est ainsi qu’en 2016, l’OMS a produit un rapport très sévère contre la cigarette électronique. Selon les études menées par l’OMS, vapoter prédisposerait à des complications cardiaques et à certaines maladies cardiaques. Le rapport de l’organisation met aussi en garde les consommateurs contre l’usage passif de la cigarette électronique et ses probables dommages sur la santé. Mais ce rapport a subi de virulentes critiques de la part de nombreux médecins et tabacologues qui y ont relevé de nombreuses failles.

Les acteurs qui soutiennent la cigarette électronique

Vous ne trouverez presque jamais dans le milieu scientifique rattaché à l’industrie du tabac, des personnes qui soutiennent la vapoteuse. Heureusement, le lobby de la cigarette combustible ne peut pas agir sur tout le monde. Il existe encore des personnes qui luttent pour l’expansion de la vapoteuse. En première ligne, on peut citer les tabacologues, dont Peter Hajek qui dirige l’Unité de recherche sur la dépendance au tabac de l’université Queen Mary de Londres. Par des études saluées par le monde scientifique, cette figure de lutte contre le tabac et ses dangers a réussi à démontrer que la cigarette électronique aide de fois plus que tout autre substitut nicotinique à se débarrasser de la dépendance au tabac. Les travaux réalisés par M. Neal L. Benowitz et le National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine convergent dans le même sens et montre que l’e-cig est à 95% moins nocive que le tabac.

Difficultés à chiffrer les pro et anti vape

On sait que la cigarette électronique oppose de nombreux scientifiques. Mais il est difficile d’estimer le nombre de pro-vape et de celui des anti-vapes. Tout ce qu’on sait à ce jour ce sont les catégories socio-professionnelles de ces deux catégories de personnes autour de la vape. Les anti-vape sont beaucoup plus des scientifiques de l’industrie du tabac. Il s’agit notamment des laborantins, des scientifiques qui enseignent dans les universités créées ou financées par les grands noms du tabac. Les pro vape sont, quant à eux, beaucoup plus des tabacologues. Néanmoins, aucune étude n’a pu les chiffrer. En bref, la cigarette électronique fait l’objet de rejet par les scientifiques de l’industrie du tabac. L’OMS émet également des réserves au sujet de cette solution de sevrage tabagique. Les pro vape sont des tabacologues qui sont les plus en contact avec les fumeurs en quête de sevrage.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *